Note de presse

La Fondation « Zanmi Timoun » se montre inquiète face à l’annonce d’une éventuelle arrivée du Coronavirus en Haïti. Quelle précaution à prendre ?

Après plusieurs semaines d’inactivités causées par le pays lock et suivi de l’intensification des actes d’insécurités, entre autre le kidnapping et les vols à main armées. Une situation très peu inhabituelle est constatée dans la société haïtienne, suite au nombre élevés de cas confirmés du coronavirus en République dominicaine et, voila Haïti est parmi les pays de la caraïbe touchés avec la confirmation des deux (2) cas ce 19 mars. Cependant, les autorités haïtiennes semblent ne pas prêter jusqu’à présent trop grande attention à la santé si fragile des enfants, surtout ceux qui vivent particulièrement dans les zones défavorisées, les enfants marginalisés. Ces enfants vulnérables de la société paraissent ne pas faire partie du dispositif mise en place par le gouvernement. Ce constat alarmant exige la Fondation « Zanmi Timoun » a poussé un cri de secours auprès des autorités pour qu’enfin cette catégorie soit mis sous les feux des projecteurs en tant qu’être à part entière.
En raison de la situation de délabrement sanitaire du pays les nerfs sont à fleurs de peau de l’arrivé du coronavirus dans le pays ce jeudi 19 mars 2020. Cette situation a suscité un vent de panique au sein de tous les secteurs de la population, quand on sait le faible moyen budgétaire dont dispose le Ministère de la Santé Publique pour son fonctionnement et pour répondre aux multiples exigences des familles en Haïti. Le difficile accès de la population aux soins de santé de base, en particulier les enfants, les grèves à répétitions des médecins dans les différents centres hospitaliers du pays et le manque de matériels adéquats dans les hôpitaux sont autant d’arguments significatifs qui augmentent davantage la peur au sein des foyers. La Fondation « Zanmi Timoun » veut souligner que les enfants représentent une catégorie très vulnérable dans la société. Les petites filles et les petits garçons des quartiers populaires où les situations d’existence sont difficiles, mais aussi des familles des zones reculées méritent un apport considérable dans le contexte actuel. Compte tenue du problème de black out qui règne en norme depuis quelques temps dans le pays et l’impossibilité des familles de se procurer des piles, la sensibilisation des méthodes anciennes doit être un point important. Par exemple, mégaphone, Sound truck et autres instruments.
La Fondation « Zanmi Timoun » croit que, les autorités locales, les enseignants, les leaders religieux doivent apporter leur apport dans la vulgarisation des informations sur le coronavirus. Toutefois la Fondation « Zanmi Timoun » suggère une meilleure diffusion des bulletins d’information sur l’ensemble du territoire dans les sections communales, rurales et les quartiers populaires défavorisés. Vu la vulnérabilité et l’incapacité des enfants à se défendre, ils ont un besoin spécial de protection. Sans oublier les enfants qui travaillent sur les lignes frontalières, ils ont un besoin urgent d’information, puisque cette catégorie ne fréquente aucune structure formelle ou de regroupement. L’Etat doit répondre à ses obligations en matière de protection des droits humains en tout temps et en tout lieu. Ce sont des obligations constitutionnelles et conventionnelles.
Fait à Port-au-Prince, le 20 mars 2020
Guylande MESADIEU
Coordonnatrice
36128566