La Fondation « Zanmi Timoun » plaide pour le respect intégral de la Convention relative aux droits de l’Enfant
La Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE), texte conçu pour la protection des enfants du monde entier, dont les enfants d’Haïti a été ratifiée le 23 décembre 1994 par l’État haïtien. Ce texte à caractère obligatoire au regard du droit international revêt la même signification pour tous les États membres de l’Organisation des Nations Unies. Il met en exergue les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de l’Enfant ainsi que le mécanisme d’application de ces dispositions. De plus, il met en lumière les différents cas de violation des droits de l’Enfant. Ainsi, plus de 30 ans, soumis au service des enfants, des marginalisés, des plus vulnérables dans les quartiers populaires, ce document de 54 articles a suscité très peu d’intérêt auprès de l’État haïtien. Fort de ce constat, la Fondation « Zanmi Timoun » organisme de défense et de promotion de droit l’Enfant souhaite l’applicabilité réelle dudit document a portée juridique internationale.
De fait, la tendance par rapport aux droits des enfants en Haïti n’a pas évolué puisqu’ils sont continuellement violés, malgré les efforts consentis par certains organismes de droits humains, dont la Fondation « Zanmi Timoun ». En revanche, l’obligation est faite à l’Etat haïtien de fournir tous les cinq (5) ans, un rapport sur l’évolution de la protection de l’Enfant à l’Organisation des Nations Unies (ONU) et ceci, pour y avoir un meilleur contrôle. Alors, Zanmi Timoun plaide pour un nouveau rapport de la part du gouvernement haïtien sur les progrès réalisés dans la jouissance des droits des enfants comme cela a été prescrit dans la convention relative aux Droits de l’Enfant en ses articles 44 et 45.
Par ailleurs, Zanmi Timoun constate que la conjoncture piétine malheureusement sur les différentes catégories des droits des enfants. L’absence de loisirs, l’insécurité alimentaire, l’environnement scolaire non sécurisé, le recrutement des enfants dans des groupes armés, le déplacement forcé des enfants dans leur famille, et même la séparation de certains enfants de leurs parents, l’immigration irrégulière en République Dominicaine, entre autres sont le lot des problèmes quotidiens des enfants haïtiens. Fort de tout cela, il incombe à l’État haïtien de garantir le respect scrupuleux des droits de l’enfant.
Par conséquent, à l’occasion de la date de ratification de la convention relative aux Droits de l’Enfant par Haïti, Zanmi Timoun croit nécessaire que l’Etat, étant garant de tous les droits humains, en particulier ceux des enfants, devrait définir une politique de protection sociale en leur faveur et de prendre toutes les mesures législatives et administratives appropriées pour faire respecter les droits fondamentaux des enfants en Haïti.
Fait à Port-au-Prince, le 23 Décembre 2022
Joseph Richard FORTUNÉ
Responsable de Communication
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