La Fondation « Zanmi Timoun » se sent indignée par la situation chaotique dans laquelle se trouve le pays et réclame le respect des droits de l’Enfant
Depuis plus de huit jours, le règne de la violence s’impose dans tout le pays suite à l’annonce d’une grande manifestation de la population haïtienne dans le but de dénoncer la situation critique du pays, la corruption et réclamer le départ anticipé du Président de la République, Monsieur Jovenel MOISE. Par ailleurs, la Fondation « Zanmi Timoun » appelle les acteurs concernés à faire preuve de bonne conscience vis à vis des enfants du pays ne pouvant pas se rendre à l’école, étant traumatisés, dépourvus d’eau portable, n’ayant pas accès à la nourriture.
En effet, la Fondation « Zanmi Timoun » condamne l’assassinat crapuleux, le samedi 9 février 2019, du jeune Roberto Thélusma âgé de quatorze (14) ans, par des agents de la Police Nationale d’Haïti selon les dires de la population non loin des locaux de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH), communément appelé l’Hôpital général. Cet acte barbare et sanguinaire rappelle étrangement les crimes perpétrés dans les années antérieures par les militaires. Comme on s’en souvient qu’en 1985 à Gonaïves où les 3 jeunes Mackenson Michel, Jean Robert Sius, Daniel Ismaël et sans oublier la jeune Roseline Vaval tombés sous les balles assassines des militaires.
La Fondation « Zanmi Timoun » souligne qu’on est plus au temps des tontons macoutes où l’exécution sommaire était autorisée. Quel crime le jeune Roberto Thélusma a-t-il commis? Telle est la question de tous les pères et mères de famille.
La Fondation « Zanmi Timoun » veut souligner d’après la première génération des droits humains que le droit à la vie et le droit à la santé sont sacrés, inaliénables, imprescriptibles et reconnus par la constitution haïtienne et les instruments internationaux des droits humains auxquels, l’État a l’obligation de respecter.
De nos jours, on assiste à une banalisation du droit à la vie sur tout le territoire du pays. Des femmes en processus d’accouchement n’arrivent même pas à atteindre des centres hospitaliers. Des enfants sont morts asphyxiés. La Fondation « Zanmi Timoun » rappelle que ces actes barbares, ces atrocités du passé sont révolus et appelle les autorités des trois pouvoirs de l’État à assumer leurs responsabilité de garantir et de protéger les droits humains en général et les enfants en particulier.
Fait à Port-Prince, le 18 février 2019
Joseph Richard FORTUNÉ
Responsable de Communication
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