La Fondation « Zanmi Timoun » exige de l’Etat haïtien des mesures en faveur les enfants de rues
Pour célébrer le 20ème anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant, l’UNESCO a organisé en 2009, la journée des enfants des rues et, depuis, la date du 12 avril est commémorée chaque année partout dans le monde. Mais, depuis quelques mois, l’heure semble être à l’apaisement dans plusieurs artères de l’aire métropolitaine avec une nette diminution des enfants des rues. Ces enfants issus de familles défavorisées évoluant dans les quartiers populaires et certaine fois venus des villes de provinces voulant échapper à la misère s’offrent à eux-mêmes cette échappatoire. Et la seule chance de survie, la rue comme lieu de ravitaillement et d’habitat. Il faut dire, les violences dans les rues n’ont pas laissé indiffèrent les organisations de la société civile, dont la Fondation « Zanmi Timoun ». Elle souhaite que des décisions soient prises par l’Etat haïtien pour respecter leurs droits et les intégrer dans la société.
Par ailleurs, cette catégorie visiblement négligée par les autorités haïtiennes et de la société s’est battue quotidiennement dans les rues pour gagner leur pain. Car, la situation de ces enfants reste la même et leur besoin primaire n’étant pas être garantis par l’Etat, en dépit des lois, des décrets et des conventions signées et qui, constituent véritablement le cadre légal en matière de protection de l’Enfant. Dans ce cas, par rapport à la précarité des familles, elles sont dans l’impossibilité d’assurer la survie des enfants, ils n’ont d’autres choix que d’aller ravitailler dans les rues. Chaque jour des dizaines de petites filles et de petits garçons livrés à eux-mêmes, franchissent l’enfer infernal de la zone métropolitaine exposé à toutes sortes d’insécurité. Ces enfants ne jouissent d’aucun droit. Or, la Constitution haïtienne de 1987 dans son article 19, stipule : l’Etat à l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne humaine, à tous les citoyens sans distinction, conformément à la déclaration universelle des droits de l’Homme. Toutefois, l’indifférence totale des instances concernées ne traduisant aucun intérêt par rapport à des enfants de rue, qui sont souvent victimes d’abus, de violences sexuelles, d’agression et autres actions qui attaquent à leur dignité.
La Fondation « Zanmi Timoun » tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur la situation des enfants de rues en Haïti afin d’attirer l’attention de l’Etat haïtien en ce 12 avril 2023 pour une prise en charge véritable de ces enfants.
Fait à Port-au-Prince, le 12 Avril 2023
Joseph Richard FORTUNÉ
Responsable de Communication
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